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Exemple de programme de stage

Explications sur la locomotion du cheval, la méthodes, ses principes... Puis :

1° - Préparation à la main des trois principes : l’amplifier les mouvements/le mouvement passif/la neutralité de la bouche
2° - Travail à la longe
3° - Mise en œuvre à cheval

Progression

1° - Préparation à la main des trois principes : l’amplifier les mouvements/le mouvement passif/la neutralité de la bouche

A - Commencer par l’encolure : rendre disponible la nuque (à l’arrêt : appuis successifs (pouce-index) de chaque côté du ligament cervical pour obtenir abaissement et immobilité en bas (initiation au mouvement passif) ; puis marcher en maintenant la tête au ras du sol par appuis répétés à chaque pas)

B – flexion latérale de la nuque : a)appui de l’index entre l’occipital et l’aile d’atlas en poussant vers le haut et vers le dehors (la flexion va se déclencher d’elle-même, la laisser se faire sans intervenir le cheval abandonné). b) touchers répétés (sans forcer le déplacement latéral de la tête)de l’index juste en dessous de l’apophyse zygomatique pour provoquer la flexion latérale de l’encolure (laisser l’espace libre entre la tête et le cavalier, le mieux est de se placer devant la tête) et laisser le cheval décider de l’ampleur de cette flexion (ne pas le forcer à avoir la tête à 90° de l’encolure car on risque de provoquer une fermeture de l’angle tête-encolure, source de gêne et d’échappatoire du cheval par réaction en sens inverse de la demande (dans ce cas, la paume de la main intercepte ce mouvement brusque et reste au contact en suivant le déplacement sans le bloque ; le cheval apprend qu’il ne peut s’en débarrasser); lorsque la flexion latérale est donnée par le cheval, il reste dans sa flexion et attend (il entre ainsi dans le mouvement passif). S’il bouge tranquillement la tête pour revenir à la rectitude de l’encolure, petit toucher de l’index pour lui signifier qu’il peut encore attendre un peu).

C – relâchement du bracchio-céphalique par appui du pouce au niveau de la 7ème cervicale ; s’il ne réagit pas, aller rechercher la nuque à nouveau et faire l’appui quand il rentre dans la flexion latérale (on amplifie simplement le mouvement partant de la nuque). Pour certains chevaux, une caresse partant de la nuque et descendant vers la pointe de l’épaule suffit à obtenir le relâchement du brachio-céphalique. On répète ensuite cet appui du pouce sur le muscle qui cours le long du côté du garrot pour obtenir la flexion latérale de l’encolure. Puis entre deux côtes aux environs de la place du mollet du cavalier. La flexion latérale obtenue ainsi sera exploitée par le cavalier à cheval pour obtenir la flexion latéral de l’encolure par pression du mollet (deux possibilités : soit la main demande le placer latéral de la tête et le mollet amplifie ou maintient le placer sans intervention de la main, soit le mollet commence la demande et la main amplifie le déplacement latéral de la tête). Mais avant d’en arriver là, on va éduquer le cheval à tourner à partir de la flexion latérale : appui de la main ou caresse sur le brachio-céphalique et dès que le cheval regarde le cavalier, celui-ci continue le mouvement de la tête et l’augmente légèrement en agissant en ouverture sur la rêne. Amplifiant le propre mouvement du cheval, ce dernier s’exécute et tourne autour du cavalier à pied sans la moindre tension sur la rêne.

D - C’est ce mouvement qui va permettre de mobiliser le postérieur du dedans et l’envoyer vers le dehors et sous la masse pour servir de pivot au tourner d’une part (le postérieur du dehors, lui assure latéralement la poussée vers l’avant et l’antérieur du dehors), d’obtenir un vrai relâchement des muscles du dos et d’apprendre au cheval à mobiliser ses antérieurs vers le dedans du cercle. On s’approche alors d’un déplacement du cheval qui s’apparente à la pirouette sur le centre mais sans s’exécuter complètement sur place, postérieurs vers le dehors et antérieurs vers le dedans. C’est au cours d’un tel déplacement qui assure l’incurvation latérale de toute la colonne vertébrale que seront ensuite demandés les départs au trot dans l’incurvation latérale par pression du seul mollet du dedans (les départs en ligne droite font prédominer le jeu des extenseurs et en particulier la tension du brachio-céphalique, ce qui restreint les mouvements d’ondulations de la colonne vertébrale, fige le dos et l’encolure). Le déplacement de l’antérieur du dedans vers le dedans est essentiel à l’équilibre latéral, car il se retrouve à la verticale de l’épaule dans le tourner (en règle générale, la tension du brachio-céphalique fait tourner le cheval comme un bateau, la hanche du dehors poussant directement la masse vers l’épaule du dedans qui n’a plus l’antérieur à l’aplomb pour l’étayer ; en effet, dans ce cas, l’antérieur du dedans vient se poser devant l’antérieur du dehors et se retrouve ainsi incliné de biais.

E – le garrot. Lorsque le cheval trotte le nez au sol, on aperçoit très bien le mouvement des apophyses épineuses qui s’ouvrent et se referment les unes sur les autres. Il est aussi important de vérifier et d’augmenter les déplacements latéraux du garrot allant d’un antérieur vers l’autre. La flexion latérale de l’encolure aide à augmenter ce déplacement. Etant à gauche du cheval, la main gauche va chercher l’encolure côté droit au niveau de la 7ème vertèbre et appui pour provoquer la flexion. Dès que la tête se déplace à droite, la main droite tire le garrot vers le cavalier, c’est-à-dire vers le côté gauche du cheval. Katiki réagit à cette demande en restant immobile sur ses antérieurs et Saruman déplace ses épaules en croisant l’antérieur droit devant le gauche (dans ce cas bien faire attention à ne pas se faire marcher sur les pieds, écarter les deux jambes pour laisser passer les antérieurs du cheval !). Cet exercice permet d’améliorer les incurvations latérales de la colonne vertébrale qui ne sont pas symétriques et d’apprendre au cheval à maitriser le report de poids de l’avant-main d’une épaule vers l’autre dans le contre-ploiement.

F – Élévation de l’encolure.
Avant la demande directe d’élévation, on éduque le cheval à marcher sur la cravache au poitrail et à s’arrêter sur la cravache posée sur le rein.
Puis en se place face au cheval, une rêne dans chaque main ; on l’attire vers soi par un frémissement exercé sur les rênes mais sans les tendre (cela pouvant provoquer un mouvement de recul de la nuque) ; on peut associer cette demande à un toucher de la cravache au poitrail. Laisser le cheval complètement libre de ses mouvements vers l’avant afin qu’il étende le plus possible son encolure et que l’allure prenne de l’amplitude (le cavalier accélère ou amplifie ses enjambées de reculer). On profite de cette amplitude pour monter les mains en cadence avec l’allure et seulement quand le cheval pose un antérieur au sol

2° - Travail à la longe

Le travail de flexion latérale de tête et d’encolure et la mobilisation du postérieur du dedans sur un court cercle prépare bien le travail à la longe. Avant de faire marcher au pas le cheval s’assurer de sa disponibilité en demandant la flexion ce qui dispose l’ensemble du corps à se déplacer sur un cercle. Pour que le cheval n’entame pas le court cercle mais marche presque droit positionner la chambrière parallèlement à l’encolure et la tête pour créer une sorte de couloir vers l’avant. Pousser avec le manche l’encolure au niveau de la 7ème vertèbre provoquerait plutôt l’augmentation de la flexion latérale de l’encolure et n’aurait pas l’effet escompté d’éloigner les épaules. Le dresseur va assurer la direction du cheval par son positionnement : lorsqu’il se déplace vers les hanches et marche dans l’axe du postérieur du dedans, le cheval tourne en dedans et s’il marche un peu plus vite pour que la longe se détende et que le cheval se sente libre de tous ses mouvements d’encolure, ce dernier l’étend jusqu’à avoir le nez au ras du sol. Dans les débuts, cette posture l’incite à marcher droit, il faut donc revenir un peu au centre du cercle pour attirer la tête et les épaules en dedans (l’action de traction sur la longe se fait au moment du lever de l’antérieur du dedans et si l’on veut faire venir le postérieur du dedans sous la masse et devant le postérieur du dehors, la traction se fait au moment du lever de ce postérieur ; cela provoque le relèvement de l’encolure ; on rend alors complètement la longe en revenant derrière les hanches). Puis le dresseur vient se positionner légèrement en avant de la tête du cheval et l’attire vers lui tout en gardant la trajectoire du cheval sur le cercle (il ne s’agit pas de le faire venir à soi pais de l’attirer vers soi tout en le gardant sur le cercle ; cela ouvre l’angle tête-encolure, et étire l’ancolure vers l’avant. Dès que le cheval a réagit dans le bon sens, le dresseur passe à nouveau derrière les hanches et il s’en suit une extension d’encolure. Un appel de langue pour accélérer légèrement l’allure amplifie l’extension si elle n’était qu’esquissée.
Certains chevaux n’ont pas besoin d’être éduqués à s’arrêter sur le cercle. Il suffit que le dresseur devienne inerte, ralentisse sa marche et s’arrête. Pour d’autres, il faut se diriger vers la tête en remontant sur la longe comme pour lui couper à peine la route. D’autres ont besoin de marcher le long du mur et que la demande se fasse lorsqu’ils arrivent au fond du coin, la chambrière s’étant positionnée le long de l’encolure pour former avec le mur un couloir.
On apprend au cheval à s’éloigner sur le cercle en se dirigeant vers son épaule avec la chambrière pointée vers cette épaule ou non. Plus tard on pourra aussi l’éloigner par un mouvement tournant de la chambrière qui fait venir la mèche vers l’épaule sans la toucher ou en la touchant, selon la sensibilité du cheval.
Ce travail se répète ensuite sans longe, en liberté. Le cheval très rapidement viendra tourner près du dresseur lorsqu’il marchera vers les hanches, etc. puis le cheval viendra de lui-même lorsque le dresseur fera mine de ne pas s’occuper de lui.
Le travail à la longe se fait au pas et au trot. Le dresseur éduque le cheval aux transitions d’une allure à l’autre en modifiant son propre rythme d’activité sur lequel le cheval va très vite se calquer. Le tout entrecalé d’arrêts prolongé. Le remettre en marche lorsqu’il vous regarde !

3° - Mise en œuvre à cheval

Le cavalier ne doit plus jamais restreindre les mouvements du cheval. Lorsque le cavalier amplifie un mouvement, le contact constant dans l’accompagnement stabilise le cheval inquiet des demandes antérieures du cavalier. Une nouvelle relation va ainsi s’établir entre eux. Au cours du travail sur des cercles, lorsqu’il sent que le placer latéral est stabilisé, le cavalier peut rendre la main un peu plus à chaque fois qu’elle avance en suivant le mouvement vers l’avant de la tête et laisser en quelque sorte le cheval continuer presque tout seul son mouvement. Il peut même rendre deux mouvements vers l’avant ou trois, etc.
Le cheval peut avoir des mouvements de tête et d’encolure indépendamment des mouvements propres à la locomotion. Soit il manifeste son émotion vis-à-vis d’un évènement extérieur et dans ce cas il faut suivre ces mouvements pour ne pas entrer dans une opposition qui amplifierait l’émotion et attendre. Le massage de la nuque et du haut de l’encolure en provoquant un relâchement musculaire et son abaissement fait disparaître l’émotion et amène le calme. Soit le cheval cherche à lutter contre la main du cavalier et à s’en débarrasser, alors une vibration au début du mouvement sur une main fixe vient le stopper dans son élan. Le cheval qui mobilise sa mâchoire avec des mouvements précipités ou qui encense, etc. doit être traité avec la plus grande douceur, le cavalier ne cherchant qu’à lui faire comprendre que ses mouvements ne seront pas restreints mais accompagnés ; cela suffit pour lui faire oublier ses comportements inadaptés et à rétablir une bonne communication. Si le cheval met une tension sur les rênes qui accompagnent correctement ses mouvements, abandonner le contact complètement pour pousser l’allure avec pressions alternées des mollets pour amplifier les mouvements ; reprendre ensuite le contact ; il n’y a plus de tension puisque le cheval a retrouvé l’amplitude de ses mouvements.
Vérifier qu’au montoir le cheval ne bouge pas et attende l’ordre de marcher. Marcher ensuite les rênes complètement longues pour que le pas prenne de lui-même toute son amplitude et surtout pour que le cavalier se mette lui-même complètement en mouvement accompagnant déjà les mouvements de l’encolure alors qu’il n’y a pas de contact établi avec la bouche. Le contact sera pris ensuite à partir de ces mouvements accompagnants du cavalier. Le cavalier devant accompagner un cheval tout en mouvement doit lui-même être tout en mouvement. N’ayant pas de mouvement de main qui puisse restreindre ceux du cheval, ses bras, ses épaules et son dos seront détendus et sa position à cheval se fera d’elle-même. Il faudra juste lui apprendre à agir avec les mollets à la sangle par pression de la partie intérieure et supérieure du mollet (on peut parfaitement commencer cette pression en faisant pivoter la pointe du point vers le dehors, comme en porte-manteau) et surtout de ne pas aller chercher en arrière la partie renflée du flanc du cheval, ce qui fait basculer le buste en avant.

A – Amplification vers le bas, extension d’encolure. Les fléchisseurs de l’encolure étant aussi les abaisseurs, c’est sur une courbe que l’on va demander au cheval d’étendre sa tête et son encolure jusqu’au sol. L’écartement de la main va se faire de façon lente et continue sans augmentation de la tension, insensiblement afin de ne pas provoquer de mouvement du cheval en sens inverse mais au contraire de le faire entrer dans le mouvement passif ; attendre que le cheval s’étende de lui-même, ne pas forcer en augmentant la tension. Dès qu’il commence à s’étendre, augmenter très légèrement l’allure par une pression du mollet du même côté, c’est-à-dire du mollet du dedans. Les ondulations de la colonne vertébrale s’amplifiant, ceux de l’encolure aussi vont s’amplifier et l’extension augmenter !

B - Amplification vers le haut. Après l’amplification vers le bas, on marche en suivant les mouvements d’élévation de la nuque à chaque poser d’un antérieur ; une fois l’élévation stabilisée à un niveau normal pour que le pas se déroule naturellement, on peut augmenter le niveau d’élévation en augmentant légèrement la vitesse et l’amplitude du pas par des pressions alternées des mollets ; puis, avec la même technique on forme un arrêt ou plusieurs de suite. Faire les départs au pas par pressions alternés des mollets.

C – Amplification de côté. C’est la prolongation du travail à la main le cheval tournant autour du dresseur en début de pirouette sur le centre. Les rênes étant un peu plus ajustées que pour marcher rênes longues au maximum d’amplitude du pas, faire une rêne d’ouverture (tout en continuant à accompagner les mouvements de va-et-vient de la tête) pour obtenir un placer latéral ; dès que le cheval entame bien le cercle, pression du mollet du dedans pour confirmer le placer et si possible continuer le tourner en cessant les actions de main. Puis on amplifie le déplacement des épaules en dedans en ajoutant la pression de la rêne du dehors sur l’encolure. On se rapproche un peu de la pirouette ordinaire. Quand cela se fait facilement, en accentue légèrement l’action de la rêne du dehors pour amener la tête de son côté et terminer le tourner dans le contre-placer. S’il le faut la rêne du dedans intervient pour limiter le contre-placer et entretenir le déplacement des épaules en dedans. On reprend l’action de la rêne du dehors ensuite pour peu à peu déplacer les épaules d’un côté le cheval étant dans le placer inverse. Cette effet de rêne sera utiliser pour demander les départs au galop par aides latérales du dehors.

D – Départs au trot. Le problème des départs au trot en ligne droite, c’est que les deux jambes font leur pression simultanée et que le dos du cheval privilégie le travail des extenseurs ce qui a pour effet de limiter l’amplitude des ondulations de la colonne vertébrale. Pour éviter cet écueil, demander les départs sur un cercle court le cheval étant incurvé (les épaules venant bien en dedans et le postérieur allant bien sous la masse par devant le postérieur du dehors) et seulement par la pression du mollet du dedans. Le départ se fera lentement, le cheval restant incurvé et lent dans son trot avec de belles ondulation. Ne faire que quelques battues de trot afin que le cheval n’est pas le temps de se redresser et de se remettre en tension.

E – Départs au galop. À partir d’une demi-volte renversée, le demander à la fin de la diagonale, lorsque la tête du cheval s’approche du mur, et pousser le cheval de côté par les aides du dehors. Il galope alors dans le contre-ploiement, ce qui contribue au bon fonctionnement du dos, à son relâchement et au mouvement ample des épaules, l’épaule du dedans étant alors bien dégagée. Continuer le galop sur une courbe et insensiblement remettre le cheval droit.

F – Le ramener. Il porte mal son nom car il ne consiste ni en une fermeture de l’angle tête-encolure, la tête se ramenant sur le corps, ni en un affaissement de la base de l’encolure qui l’accompagne généralement, mais d’un arrondissement de la partie supérieure de l’encolure remontant vers le cavalier, les dentelés du cou restant actifs pour maintenir le soutien et l’élévation de l’encolure et la nuque restant naturellement ouverte, flexible et conservant l’aisance de ses mouvements naturels. Lorsque le soutien de la base de l’encolure est acquis, le cavalier qui avait pour ce faire, amplifier les mouvements d’élévation de la nuque et de l’encolure, continue ce mouvement de va-et-vient en gardant les mains basses et en accentuant très légèrement le mouvement de la bouche vers le cavalier. Si la base de l’encolure perdait son soutien et la nuque s’enroulait un peu, reprendre les demandes d’élévation et ne redemander le ramener que lorsque le soutien est excellent. Parfois, il est préférable de faire ces demandes sur un cercle de manière à pouvoir utiliser la rêne de dehors pour solliciter l’élévation en même temps que le ramener.

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